Corruption et politique: “les citoyens veulent passer à l’action”
La corruption, une fatalité ? Pas vraiment. Avant le premier tour de la présidentielle, l’ONG Transparency France avait appelé les candidats à s’engager contre la corruption.
À l’approche du second tour, la question du financement de la campagne de Marine Le Pen ressurgit.
L’occasion de dresser de revenir sur la transparence de la vie publique en France. Interview avec Laurène Bounaud, déléguée générale de Transparency France.
« Des résultats alarmants ». C’est ce que révélait, « Les Français et la perception de la corruption », un sondage de Transparency, paru en octobre 2016.
Si la balle est dans le camp des élus, les citoyens, eux, sont prêts à agir.
Une empreinte indélébile sur la campagne des présidentielles 2017.
“L’affaire Fillon a accéléré la prise de conscience des Français sur l’urgence d’assainir la vie publique.”
En 2013 déjà, le scandale Cahuzac avait marqué les esprits. L’ancien ministre délégué au Budget avait nié avoir un compte à l’étranger avant de reconnaître les faits le 2 avril 2013.
Au fait, la corruption, qu’est ce que c’est?
“Corruption: abuser de son pouvoir en délégation à des fins d’intérêt privé.”
“Chez les citoyens, on voit que ces sujets résonnent. Il y a une vraie volonté que les choses changent et qu’il y ait plus de transparence.”
L’ONG a élaboré une liste de 11 recommandations aux candidats pour renforcer l’éthique de la vie publique.
Il est possible à tout internaute de consulter et de comparer les engagements pris par Marine Le Pen et ceux d’Emmanuel Macron en cliquant sur les liens indiqués.
Reste à voir qui de la candidate FN ou de celui d’En Marche! mettra en application ses promesses une fois à l’Élysée.
Propos recueillis par Nadia Henni-Moulaï
Montage: Sarah Hamdi