Bruno Masure: “Si les journalistes restent à l’antenne jusqu’à 80 ans, on n’embauche plus”
Ancien journaliste vedette de France 2, Bruno Masure est aussi très actif sur Twitter. Sur un ton parfois caustique, il commente l’actualité à la manière d’un citoyen libre. Il a répondu aux questions de MeltingBook. L’occasion de revenir sur l’élection d’Emmanuel Macron à la tête de l’Etat ou d’aborder les proximités entre journalistes politiques. Rencontre.
MeltingBook: “Pourquoi êtes-vous aussi présent sur Twitter?”
Bruno Masure: “Je suis totalement libre de ma parole maintenant. C’est le citoyen qui s’exprime”.
“C’est aussi un lieu d’échange”.
Sur le journalisme et les réseaux sociaux:
“Le fact-cheking permet de rétablir les faits avec les réseaux sociaux. On met les invités face à leurs contradictions. Quand on balance à Bruno Lemaire toutes ses méchancetés sur Macron, c’est cruel…mais c’est très sain. Avant les réseaux sociaux, on ne le faisait jamais”.
MeltingBook: “Comment s’opère concrètement les collusions entre journalistes et politiques?”
Bruno Masure: ” Il faut aller à la source de l’information et pour cela, il faut les fréquenter, dans le bon ou le mauvais sens du terme”.
“C’est très subtil. C’est aussi une question de courage individuel et de colonne vertébrale du journaliste. Il y en a quelques uns qui ont payé cher le fait d’avoir de la colonne vertébrale”.
MeltingBook: “Les rédactions françaises ne sont pas connues pour être très colorées. Quel regard portez-vous sur cette question?”.
Bruno Masure: “C’est vrai. L’Assemblée nationale est blanche et masculine à 95%. C’est un peu le reflet de la société”.
“Il y a 25 ans, je me souviens à TF1, avant d’être à France 2, il était question de proposer la météo à un caméraman. Il était black. Mais, il y a eu un blocage…des gens de chez Bouygues. La facilité est de nommer les gens qui ont le même profil”.
Propos recueillis par Nadia Henni-Moulaï
Réalisation: Mission Reporter
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