[#Editorial]

Hier, je parcourais la presse en ligne dont L’OBS. Cette semaine, Eric Caumes, professeur et chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpétrière y publiait un coup de gueule sur “un tsunami” à venir. Beaucoup n’ont pu le lire faute d’abonnement.

Je crois à la presse payante. Mais, face à l’urgence de la situation, les pénuries de lits en réanimation à venir, la peur palpable dans nos entourages, la presse devrait suivre l’exemple du New Yorker et rendre tous ses contenus Coronavirus gratuits.

Ce serait une mesure de salubrité publique.

Voyez la quantité de Fake news qui circule. Et puis, une mesure citoyenne, aussi. Rappelons que la presse française est soutenue par les pouvoirs publics.

En 2018, les 20 plus importants supports de la presse écrite ont touché 70 millions d’euros (minute culture). Il y a des raisons à ce soutien. Erosion du chiffre d’affaire des médias, précarisation donc du métier.

Mais, cette aide, assimilée à un droit, implique des devoirs. Informer TOUT le monde de la situation. Une situation inédite, anxiogène et évolutive.

Le New Yorker est un grand média. Il sait que la lutte contre le virus repose aussi sur une information de qualité. Parler de journalisme citoyen est en réalité un pléonasme.