“Macron, t’es foutu! Les fainéants sont dans la rue!”, au coeur de la manif anti-loi travail
Engager le rapport de force avec le gouvernement. A l’appel de la CGT, une manifestation contre les ordonnances destinées à réformer le code du travail réunit des milliers de personnes. Mais avec 60 000 manifestants selon l’organisation et un front syndical divisé, la réforme du travail semble bien engagé. Jean-Riad Kechaou a recueilli la parole brute des manifestants. Prochaine manifestation le 21 septembre, la veille du conseil des ministres censé valider les ordonnances.
“Je suis proche de la retraite. Je suis là pour soutenir les jeunes. Je ne veux pas qu’ils travaillent dans la précarité. On n’a pas à nous traiter comme ils le font. Macron exagère. Il n’est pas Napoléon et nous ne sommes pas ses pions!”
Gorette, 60 ans, employée dans les assurances
“Comment les Français vont vivre avec une telle précarité? Un président élu avec 20% des voix des Français! Il devrait nous entendre. On n’est pas des fainéants! Qu’il nous respecte au lieu de revoter nos droits, c’est petit de sa part!”
Farid, 42 ans, gardien d’école, Essonne
“C’est contre les ordonnances de Macron que je suis là. Elles enlèvent le rôle des syndicats dans les petites entreprises et facilitent les licenciements aussi”.
Hervé, agent de nuit dans un centre de tri postal, CGT
“Je manifeste pour défendre nos droits car nos parents, nos grands-parents se sont battus pour les obtenir. Macron montre son profil de financier! Ce sont les mêmes qui trinquent! On pense à nos enfants.”
Elodie, 29 ans, animatrice pour enfants
Je suis là pour poursuivre la lutte entamée l’année dernière contre la loi travail. Le peu que l’on avait préservé est en train de s’écrouler. Ce néo-libéralisme ne me va pas!”
Jonas, 28 ans, masseur-kinésithérapeute, Toulouse
“Je manifeste pour deux raisons. La première est la lutte contre le projet derrière ces ordonnances : la casse du code du travail. C’est aussi par solidarité pour le secteur privé que je suis là. Il va être confronté à plus de précarité…La seconde est le mécontentement contre les mesures qui concernent la fonction publique, notamment, le gel du point d’indice ce qui signifie une baisse du pouvoir d’achat”.
Jean-Baptiste, 40 ans, professeur d’Histoire-Géographie en lycée, secrétaire départemental FSU Essonne
“Je suis contre les ordonnances, contre la loi El Khomri, la régression sociale. Le regroupement des institutions représentatives du personnel m’a choqué”
José, 53 ans, comptable, FO, addwigs CEO
Jean-Riad Kechaou