Marcher contre l’injustice et l’impunité
Justice. Dignité. Sous les banderoles des familles de victimes de violences policières. Mais pas seulement. Ils étaient entre 7500 (préfecture de police) et 15000 (organisateurs) à marcher pacifiquement, ce 19 mars 2017.
Leur revendication ? En finir avec l’impunité des forces de l’ordre, les discriminations, l’état d’urgence, les violences, le racisme. Des injustices qui font le quotidien d’une partie des Français vivant dans les quartiers populaires.
De façon plus générale, certains sont venus manifester pour dénoncer et inviter à réagir contre une répression d’Etat.
Cette marche a été lancée en décembre 2016, par une douzaine de familles de victimes de violences policières.
Cliquez sur l’image pour écouter leurs réactions :
L’appel lancé a été signé par des dizaines de collectifs, d’associations et de militants. Tous demandent justice et la fin des impunités de la police.
« Nos affaires ne sont pas des cas isolés. Ce sont essentiellement des Noirs et des Arabes qui perdent la vie entre les mains de la police. Il faut que la question de violences policières soit centrale. Aujourd’hui, il y a une convergence avec le monde militant qui a été touché par ces violences, » expliquait Amal Bentounsi à MeltingBook.
En 2012, son frère Amine Bentounsi a été tué d’une balle dans le dos par un policier. Le tireur vient d’être condamné en appel à cinq ans de prison avec sursis.
Dans la liste des signataire, des syndicats (SUD-Solidaires, FSU etc.), des partis de gauche (mouvement Ensemble, PCF, NPA, PG) ou encore le Parti des indigènes de la République (PIR).
Un ralliement qui n’a pas été bien accueilli par certains acteurs de terrain dans les quartiers populaires.
Mais cette marche se voulait ouverte à tous. Une initiative appelant à la solidarité et à la convergence des luttes.
Si les solutions divergent, les participants s’accordent sur certains points. D’une part, la dénonciation des violences policières, de l’autre la volonté de sensibiliser l’opinion publique.
« C’est la première fois que je viens. Et c’est la première fois que toutes les mamans des victimes sont réunies. »
Maman de Lamine Dieng, mort le 16 juin 2007.
« J’espère que cela va aboutir à quelque chose. Il faut que tout le monde se donne la main, » conclut-elle.
Propos et photos recueillis par Hassina Mechaï
Réalisation/montage Sarah Hamdi
Photos: Jean-Riad Kechaou
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