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Procès de quatre policiers de la BSQ : l’audience du 21 et 22 février 2018

Les 21 et 22 février prochains, quatre policiers de la Brigade de Soutien des Quartiers (BSQ), du 12e arrondissement de Paris, seront jugés au Tribunal Correctionnel de Paris pour des faits de violences aggravées sur mineurs.

 

  • Les premières violences se sont déroulées le 5 juillet 2014 lors de l’interpellation sans motif d’un mineur sur la voie publique, suivie d’une détention illégale au commissariat où des agents lui ont assené des coups de poings, des gifles et ont consulté le contenu de son téléphone portable.
  • Le deuxième fait concerne les violences subies par ce même jeune, le 3 janvier 2015, alors qu’il rentrait à son domicile. Il a été plaqué contre le mur de son immeuble et frappé par l’un des policiers de la BSQ.
  • Le dernier fait qui sera évoqué lors de l’audience des 21 et 22 février prochains a eu lieu le 3 mai 2015. Une jeune fille de 14 ans qui a tenté de s’interposer face aux violences subies par l’un de ses amis au cours d’un contrôle d’identité a été poussée et frappée à l’aide d’une matraque par le chef de la BSQ avant qu’un autre policier lui asperge le visage de gaz lacrymogène.
Ces faits ont été dénoncés dans une plainte collective déposée par 18 mineurs et jeunes adultes le 17 décembre 2015.
[pullquote]Un total de 44 faits avait alors été dénoncés sur la période 2013 – 2015, incluant des agressions verbales, physiques et sexuelles lors des contrôles d’identité, des arrestations arbitraires et des séquestrations, ainsi que de la discrimination et de l’abus d’autorité de la part des policiers.[/pullquote]
Les avocats des victimes ont fait appel de la décision de classement sans suite pour les autres faits, et attendent la décision du Procureur Général.
Des vidéos, rendues publiques par le Monde et Mediapart le 14 février, filmées par une caméra d’un des agents du BSQ après la plainte, donnent à voir le contexte général de harcèlement, provocations et abus sur les jeunes du quartier considérés comme “indésirables” sur la voie publique.

 

Il s’agit de la première étape d’un procès hors norme où c’est un collectif de personnes (18 jeunes) qui mettent en cause la responsabilité pénale d’un groupe de policiers et à terme de leur hiérarchie. 

 
Maître Félix de BELLOY est un des avocats de plaignants (mineurs à l’époque des faits) ayant collectivement porté plainte une brigade du 12e arrondissement de Paris. A la sortie du premier des deux jours d’audience (21, 22 février), il explique que les policiers nient tout en bloc et se montre confiant quant à l’issue du procès.

 

 
Brigitte* est la maman d’un des 18 plaignants contre les policiers de la brigade dites “des Tigres”. Interrogée à la sortie de l’audience du 21 février, elle confit son bonheur d’être en position de plaignants plutôt que d’accusés.

Informations pratiques concernant l’audience des 21 et 22 février:

  • Où : Palais de Justice de Paris, chambre correctionnelle 10/2
  • Quand: Le mercredi 21 février à partir de 9 h et le jeudi 22 février à partir de 13h30 (durée estimée – 3 heures chaque jour)
  • N.B. : Chaque jour à la sortie de l’audience les avocats tiendront un point presse devant la chambre 10/2

Un article publié sur Echosdu12.paris, le 20 février 2018.

Retrouvez l’intégralité des contenus publiés dans le dossier “La plainte et le procès” d’Echosdu12.paris 

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